Prokofiev, Sergueï Sergueïevitch (1891-1953)
compositeur et pianiste russe.
Né le 23 avril 1891, en Ukraine. A l’âge de treize ans, il étudia l’orchestration
avec le compositeur Rimski-Korsakov.
Prokofiev quitta la Russie pour effectuer de nombreuses tournées internationales,
il retourna s’installer définitivement dans sa patrie en 1934.
Ses relations avec le pouvoir soviétique se dégradèrent au fil du temps.
Les autorités étaient peu disposées à lui accorder des visas de sortie. Prokofiev
fut accusé de « formalisme ». A partir de 1943, certaines de ses œuvres furent interdites
à la publication. En 1948, à la suite du « rapport Jdanov », il fut officiellement
censuré pour ses « tendances antidémocratiques en musique ». Il mourut le 5 mars
1953, à Moscou, le même jour que Staline.
Néoclassicisme et modernisme.
Dès l’âge de neuf ans, Prokofiev écrivit un opéra pour enfant. C’est avec
son Concerto pour piano n°1 qu’il obtint le prix Anton Rubinstein décerné aux pianistes-compositeurs.
Prokofiev s’engagea dans l’écriture symphonique avec la Suite scythe (1914),
inspirée de l’ancien culte russe du Soleil.
Ses œuvres de jeunesse, en particulier son Concerto n°1 pour piano (1911)
et la Suite scythe pour orchestre (1914), valurent à Prokofiev une réputation de
personne ne respectant rien en musique.
A Paris, il composa pour l’imprésario des ballets russes Serge de Diaghilev
des ballets. Il composa ses célèbres opéras l’Amour des trois oranges (1921), l’Ange
de feu (1927) et le Joueur (1927), d’après Dostoïevski.
Ses œuvres les plus populaires, écrites après son retour en Union soviétique,
sont le conte de fée symphonique Pierre et le Loup (1934), pour narrateur et orchestre,
les ballets Roméo et Juliette (1936) et Cendrillon (1944), l’opéra Guerre et Paix
(1952) et la puissante Symphonie n°4 (1944).
Prokofiev composa aussi pour le cinéma la cantate historique Alexandre
Nevski (1939) et Ivan le Terrible (1945).